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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 00:48
La Turquie, de nouveau à l’heure de manifestations

 

IRIB- De violents affrontements ont à nouveau éclaté mercredi en Turquie, entre la police et des dizaines de milliers de manifestants, descendus dans la rue.....

pour dénoncer le gouvernement, à l'occasion des funérailles d'un garçon de 15 ans, mort des suites de blessures causées par la police en juin dernier. Pour la deuxième journée consécutive, les forces de l'ordre sont intervenues à grands renforts de gaz lacrymogènes et de canons à eau, notamment à Istanbul, Ankara, Izmir ou encore Eskisehir, pour disperser de nombreux rassemblements organisés à la mémoire de Berkin Elvan, 15 ans, décédé mardi après 269 jours de coma. A moins de trois semaines des élections municipales, la mort de cet adolescent a brutalement ravivé la contestation contre le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et son gouvernement, déjà pris dans un scandale de corruption sans précédent. A Istanbul, des affrontements ont éclaté dès la fin des funérailles, lorsqu'une partie du cortège a voulu marcher sur l'emblématique place Taksim. La police a dispersé sans ménagements les manifestants, qui ont riposté par des jets de pierres et des tirs de feux d'artifice. Ces affrontements ont continué tout au long de la soirée à Istanbul, Ankara et dans plusieurs autres villes, ont rapporté les médias turcs, qui ont fait état de nombreux blessés et interpellations. En pleine campagne électorale, Recep Tayyip Erdogan a dénoncé ces manifestations comme une provocation. « Essayer de mettre le feu à la rue 18 jours avant des élections n'est pas un comportement démocratique », a-t-il dit à ses rivaux lors d'une réunion publique à Mardin (sud-est). « Il y a une volonté de saboter en quelque sorte les élections avec des mouvements sociaux », a renchéri le Premier ministre turc mercredi soir lors d'un entretien accordé à la chaîne Télé-24. Cette nouvelle vague de colère et de contestation intervient alors que le parti au pouvoir, Parti de la justice et du développement (AKP), qui règne sans partage sur la Turquie depuis 2002, est pris dans des affaires de corruption qui le fragilisent à l’approche des élections. Recep Tayyip Erdogan lui-même et son fils, trahis par des écoutes téléphoniques dont le contenu a été publié sur Internet, sont personnellement mis en cause dans l’affaire des corruptions. Le Premier ministre turc a balayé ces accusations d'un revers de la main, et accuse ses ex-alliés de la confrérie de Fethullah Gülen, très influents dans la police et la justice, de les avoir fabriquées pour le déstabiliser. Sûr du soutien des électeurs, Erdogan a donné rendez-vous à ses contradicteurs le 30 mars pour un scrutin municipal aux allures de référendum.


Ukraine : l'Iran a-t-il intérêt que la Russie soit sanctionnée?

 

IRIB- La crise ukrainienne rend-t-elle compliqué le règlement du nucléaire iranien?
la réponse est : cela pourrait effectivement le rendre difficile. l'accord de Genève est entré en vigueur depuis le 20 juillet et les pourparlers en vue d'obtenir un accord définitif se poursuivent toujours. il ne faut pas oublier que sur la table des négociations avec l'Iran, siègent les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne. leur maintien à la table de dialogue revêt une importance de choix . mais qu'adviendra-t-il si quatre des six membres des "5+1" sanctionnent la Russie sous prétexte de vouloir punir de son attitude en Crimée? la réponse ne fait pas de doute, le consensus anti iranien au sein des six vole en éclat! Les pressions sur l'Iran affaibliront et le pays ne se verra plus contraint de lâcher du leste pour parvenir à un accord nucléaire définitif avec l'Occident. pire, l'Iran pourrait même être tenté de quitter la table des négociations car il serait sûr que ce geste ne lui fera pas du tort. en d'autres termes , l'Iran pensera que dans le nouvel contexte, la Russie ne permettra pas à ses partenaires de 5+1 de lui imposer de nouvelles sanctions. Garry Seymour , ex coordinateur pour le contrôle des armements de la Maison Blanche est d'avis que la crise en Ukraine pourrait compliquer les négociations nucléaires iraniens. Seymour qui se confiait à Daily Telegraph, estime qu'en cas de sanctions anti russe, l'alliance anti iranienne au sein des 5+1 va s'effondrer avec à la clès , l'illusion pour l'Iran qu'il pourrait se tirer d'affaire à bon compte. mais il existe aussi un risque encore plus grand : en cas de rupture entre la Maison Blanche et le Kremlin, la Russie aura un pléthore d'options à retenir pour riposter. un retour à 2010 par exemple et une remise à jour du dossier de la vente des S300 aux iraniens . si les Russes sont décidés à nous tracasser , ils sauraient le faire en réssusitant le contrat de vente des S300 à l'Iran. et puis il y a la question des exportations pétrolières iraniennes , réduites significativement à la suite des sanctions euro américaines. or si le grand deal pétrolier irano russe , ce dont  parlent les médias depuis plus d'un mois, se réalise, alors la Russie importera le pétrole iranien avant de le vendre sur le marché international , se transformant de facto en un pont destiné à contourner les sanctions contre l'Iran. ainsi la crise relationnelle russo américaine autour de l'Ukraine n'ira-t-elle pas sans laisser de graves impacts sur les équations moyen orientales .. l'Iran  pourrait en sortir gagnant ...

Poutine : La crise en Ukraine n’a pas surgi à cause de la Russie
Poutine : La crise en Ukraine n’a pas surgi à cause de la Russie

Par La Voix de la Russie | Le président russe Vladimir Poutine a tenu une réunion d’urgence avec les membres permanents du Conseil de sécurité de Russie. Les participants à la réunion ont notamment examiné l'interaction de la Russie avec les pays de l’Amérique Centrale et des Caraïbes, ainsi que la situation en Ukraine.

« Je tiens à souligner, que cette crise n’est pas survenue à cause de nous, mais nous sommes d’une manière ou d’une autre impliqués dans cette crise. Réfléchissons ensemble à la manière d’établir nos relations avec nos partenaires et amis en Ukraine et nos autres partenaires en Europe, aux Etats-Unis », a déclaré Poutine.


DIEUDONNE. Le New York Times parle du génie de l’humoriste à la verve "incendiaire"

 

 

Le grand journal américain, The New York Times, a consacré un papier sur l’humoriste Dieudonné. Un grand moment. Il brosse le portrait d’un gouvernement qui ne sait comment faire pour le contrer, sinon en violant la loi etc. A la fin, on parle de lui comme d’un génie -il l’est-, comparé à l’écrivain Céline. New York Times parle du succès phénoménale de l’humoriste de Dieudonné, mais, affirme-t-il, il n’a pas pu le joindre. Hum !  

Dieudo collTrente-huit fois ces dernières années, les autorités françaises ont accusé le comédien Dieudonné M’bala M’bala d’avoir violé des lois anti-haine. Le gouvernement a fortement enjoint les mairies des grandes comme des petites villes à bannir ses spectacles, et certaines l’ont fait en annulant ses représentations, qui se donnent pourtant à guichet fermé. Des hauts responsables l’ont condamné comme un antisémite négationniste qui incite à la haine.

Pourtant, à l’heure actuelle, la campagne menée contre lui montre peu de signes tangibles de succès. Même s’il a été contraint de payer ses amendes, il a échappé à la plupart des condamnations qui l’ont visé. Les limites posées à ses apparitions publiques, il les a facilement contournées grâce à l’Internet et aux réseaux sociaux. Une de ses vidéos postée en février, une riposte au ministère de l’Intérieur et spécifiquement à Manuel Valls, a fait au moins deux millions de vus en une semaine.

Peut-être encore plus important, les tentatives de faire taire M. M’bala M’bala semblent avoir alimenté et conforté le soutien de la base de ses fidèles : un méli-mélo à la fois social et racial de Français qui ont le sentiment de se faire arnaquer par les élites gouvernantes.

Avec ses blagues, chansons et sketches antisémites, M. M’bala M’bala, fort de son héritage à la fois français et ouest-africain, touche à la fois des Français musulmans et quelques partisans de l’extrême droite qui partagent ses opinions et apparaissent avec lui à ses spectacles. On lui crédite l’invention d’un signe nazi inversé connu sous la dénomination de la quenelle [en français dans le texte, NDT], un signe satirique à l’encontre des élites française dont il clame qu’elles sont dominées par les intérêts juifs. Lorsqu’un joueur de football français de premier plan a effectué ce salut pour fêter un but, les projecteurs ont alors été attirés sur M. M’bala M’bala.

Déterminer jusqu’où aller pour essayer d’empêcher le comédien de rependre sa vision, tout en jaugeant quand l’action devient contre-productive : voilà une des tâches ardues auxquelles les autorités françaises font face. Au même moment, des populistes de l’aile droite, dont certains partagent des opinions antisémites similaires, semblent sur le point d’enregistrer des victoires électorales partout en Europe. Et la France n’est pas en reste ; le parti d’extrême droite le Front national y a plus d’opinions favorables que les deux autres grands partis.

La liberté d’expression est moins protégée en France qu’aux États-Unis et le fait de museler M. M’bala M’bala remporte un large soutien. Mais son cas a déclenché un nouveau débat sur les limites de la libre parole. Des avocats pour les libertés individuelles affirment notamment que le gouvernement court un risque de sur-réaction, et ainsi de mettre en danger les libertés fondamentales, pour ajouter à sa visibilité en faisant de lui un martyr. Ces avocats disent qu’ils sont particulièrement concernés par le fait que le gouvernement a interdit a priori ces spectacles.

« Ces sanctions prononcées a priori contre ses spectacles sont dangereuses non pas pour Dieudonné, mais parce qu’invoquer un risque de trouble à l’ordre public, ouvre la voie a des sanctions similaires », explique Agnès Tricoire, une avocate spécialisée dans la propriété intellectuelle et la liberté d’expression qui représente la Ligue française de droits de l’homme, un groupe dont les vues sur la liberté d’expression sont davantage anglo-saxonnes.

Madame Tricoire note que deux des jurisprudences utilisées contre M. M’bala M’bala sont hautement subjectives : l’une est la menace de trouble à l’ordre public et l’autre, que ses spectacles portent atteinte à la dignité humaine d’un groupe ou d’une communauté. Il a aussi été accusé de nier l’Holocauste, un crime en France, et d’inciter à la haine.

« La notion de violation de la dignité humaine est invoquée par certains groupes de pression qui veulent interdire les spectacles pour des raisons morales », dit-elle, avant d’ajouter qu’un pareil argument peut être utilisé par l’extrême droite pour essayer de faire interdire des spectacles ou des représentations artistiques avant même qu’elles aient eu lieu pour la simple raison que ces groupes les voient comme immoraux. Jusqu’à maintenant le gouvernement français n’a pas plié sous de telles pressions et va même jusqu’à protéger les spectateurs des manifestants quand ces derniers s’opposent à des représentations.

D’autres craignent que l’accusation de trouble à l’ordre public puisse être utilisée pour réprimer des opposants, comme le font certains gouvernements autoritaires.

Les groupes qui représentent les juifs, qui ont été les cibles principales des sketchs de M. M’bala M’bala, défendent avec ardeur les mesures du gouvernement, arguant que le message empoisonné heurte la société et sape l’objectif vénéré par les Français – du moins en théorie – que des gens de toutes races et toutes religions puissent vivre ensemble.

Les groupes juifs évoquent aussi le nombre grandissant d’actes antisémites en France, comme une bonne raison d’écraser le message de M. Mbala Mbala. Il y a eu plus de six cents actes antisémites en 2012 selon le ministère de l’Intérieur, soit une augmentation de presque 60 % par rapport à 2011. La soudaine augmentation a eu lieu après que Mohamed Merah, un Français musulman, a tué trois enfants juifs et leur professeur, un rabbin, dans une école juive à Toulouse, en mars 2012. Les chiffres pour 2013 ont quelques peu diminué, toujours selon le ministère.

Il y a aussi toujours plus d’actes islamophobes ; il y en avait environ 200 en 2012 selon le ministère de l’Intérieur et à peu près 160 en 2011. Quelques organisations non-gouvernementales qui traquent les actes islamophobes évoquent plus de deux fois ce chiffre. Un des plus récents s’est produit en février dans une ville proche de Paris, où une tête de cochon et ce qui semblait être du porc ont été jetés dans la cour d’une mosquée. Le porc est considéré comme impur par la loi islamique.

Les récentes années ont été marquées par des attaques contre d’autre groupes comme les Roms, les Noirs (comme le garde des Sceaux Christiane Taubira) et les gays, ce qui traduit un effilochement du tissu social et une montée de l’intolérance.

Les Français sont particulièrement sensibles à l’antisémitisme à cause de la collaboration du pays avec l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. « Dans un pays qui a eu l’Holocauste sur son sol, nous avons une manière très différente de gérer la question », indique la dirigeante de la branche française de l’American Jewish Comittee, Simone Rodan-Benzaquen. Mais elle admet également qu’interdire les paroles antisémites a ses limites : « Si la société, dans toutes ses composantes, ne se pose pas la question des valeurs de la société française et de comment combattre la haine des minorités, tout cela aura été vain. »

M. M’bala M’bala, qui a par le passé nié être antisémite, n’a pas pu être joint. Dans une de ses vidéos qui a récemment été le sujet d’une affaire judiciaire, il a appelé de façon provocatrice à la relaxe de Youssouf Fofana, le tueur d’Ilan Halimi, un jeune homme juif de 23 ans kidnappé en 2006 par un groupe surnommé Les Barbares, qui l’a torturé pendant une semaine avant de le mutiler et de le laisser agonisant sur une route.

M. M’bala M’bala a rétorqué que de jeunes juifs avaient causé la mort d’un musulman en 2010 et qu’il y avait eu beaucoup moins de cris d’orfraie que lors de l’affaire Halimi.

Dans un autre de ses sketches populaires, il chante une chanson appelée Shoananas, un jeu de mots qui en français sonne comme « hot pineapple ». Le mot Shoah fait référence à l’Holocauste et nana est un terme d’argot qui signifie « chick » [meuf en anglais – une interprétation inédite duNew York Times ! NDT]. La vidéo montre un homme maigre et débraillé dans un semblant d’uniforme de prisonnier de camps de concentration avec dessus une étoile de David jaune surdimensionnée ; l’homme sautille sur la scène, telle une marionnette agitée par la verve satirique de M. M’bala M’bala.

La différence principale entre le phénomène M’bala M’bala et les auteurs antisémites du passé réside dans sa capacité à toucher un plus large public. Les opinions antisémites « ne sont pas si importantes que ça tant qu’elles ne trouvent pas de relais dans les masses et c’est justement ce qu’avait déjà fait Céline dans les années 30 et c’est ce que fait Dieudonné maintenant », fait remarquer le doyen de l’université de Londres à Paris, spécialiste de l’histoire de l’antisémitisme en France, Andrew Hussey.

Louis-Ferdinand Celine était un célèbre pamphlétaire et écrivain français de la première moitié du XXème siècle, qui épousa des idées antisémites virulentes. « Dieudonné a une influence dans les banlieues et s’adresse a ces populations par des codes, il n’a pas à dire “l’Holocauste n’a pas eu lieu” », continue le professeur Hussey en se référant aux banlieues pauvres souvent peuplées par des immigrants. « À la place il fait une blague à propos de la Shoah, blague qui teste les limites de la lois française. »

 

 


 

 

 

 

 


 

  petit rappel: composition du nouveau "gouvernement" illégitime putchiste Ukrainien qui va saigner à blanc les ukrainiens sur ordre des parrains occidentaux

 

L’instauration d’un gouvernement par la force présentée comme une victoire démocratique, la célébration de l’arrivée au pouvoir d’activistes fascisants comme celle de combattants de la liberté : même nos médias ont de la peine désormais à nous vendre la mascarade ukrainienne.

La composition du « gouvernement de transition » ukrainien reflète le script défini par la secrétaire d’Etat adjointe Victoria Nuland, dans son désormais célèbre échange téléphonique avec l’ambassadeur américain à Kiev, au nom du président Obama. En effet, elle déclarait que « Yats » (Arseni Iatseniouk) devait être au pouvoir, contrairement à « Klitsch » (Vitali Klitschko), et que les néonazis de Svoboda (Liberté) et de Pravy Sektor (Secteur de droite) – l’aile terroriste du mouvement de l’Euromaïdan – avaient leur place aussi au gouvernement.

 

Analysons plus en détail…

Le Premier Ministre

Le nouveau Premier ministre est le banquier Arseni Iatseniouk, 39 ans.

C’est le président de Batkivchtchina (« Patrie »), le parti de l’oligarque Ioulia Timochenko.

Favori des États-Unis, il connaît bien le régime ukrainien pour y avoir occupé tous les postes-clés : président du Parlement, Ministre des Affaires étrangères, Ministre de l’Économie, président de la Banque centrale. Il y a appliqué alors avec zèle une ligne pro-européenne et de soumissions aux diktats du FMI. Il a obtenu à la Présidentielle de 2010 le score non soviétique de … 7 % des voix.

Il a déjà déclaré lui-même qu’il deviendra probablement « le Premier ministre le plus impopulaire » de l’histoire de l’Ukraine, puisque le gouvernement imposera des sacrifices tels qu’on doive parler de « mission kamikaze ». La bureaucratie de l’UE, paraît-il, appelle déjà l’Ukraine « la Grèce de l’Est ». Il est très proche de l’Allemagne et de l’UE.

Il dirige un cabinet des horreurs composé d’un côté de partisans d’une austérité brutale, qui feront tout pour remplir les conditions de l’UE, du FMI et des États-Unis en échange de l’aide financière, et de l’autre côté, d’extrémistes qui veulent nettoyer l’Ukraine de certains groupes ethniques ou minorités linguistiques, réhabiliter des collaborateurs de l’époque nazie comme Stepan Bandera et continuer à provoquer la Russie…

Le secrétaire d’État américain John Kerry (c) avec le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov (g) et le Premier ministre Arseni Iatseniouk (d), à Kiev, le 4 mars 2014

Le gouvernement comprend 4 factions : les ultra-libéraux / les européistes, une pincée de société civile issue de Maidan, les nazis et les voyous (le cumul est ici possible, et même largement pratiqué…). Un mélange hétéroclite mais cohérent : des banquiers prêts à obéir au FMI, de « businessmen » nés de la chute de l’URSS formés aux États-unis, des « ministres professionnels » pro-européens, trempés dans les scandales de corruption, proches des clans oligarques.

Les ultra-libéraux

Le n°2 du régime est Vitaliy Yarema, 50 ans. Député de “Patrie”, l’ancien chef de la police de Kiev est devenu un critique puissant des forces du ministère de l’Intérieur pendant Euromaidan.

Il supervisera désormais la Défense, l’Intérieur et les Affaires étrangères, ainsi que le Conseil National de Sécurité et la défense du Conseil national.

gouvernement ukraineLe ministre des Finances est Oleksandr Shlapak, 50 ans. Vrai homme fort de l’économie, il a successivement été vice-président de PrivatBank – la 1ère banque privée du pays – vice-président de la Banque centrale d’Ukraine et enfin président du Trésor national ukrainien, tout en ayant servi entre-temps comme Ministre de l’économie et de l’intégration européenne ! A été récompensé pour son action dans l’intégration de l’Ukraine à l’OMC. Shlapak est connu pour être le représentant de l’oligarque Kolomoysky, la deuxième fortune du pays, à la tête d’un conglomérat réunissant banques (PrivatBank), métallurgie, pétrole, médias, finance.

gouvernement ukraineLe ministre de l’Économie est Pavlo Sheremet, la vitrine officielle, cet économiste de propagande formé aux États-unis est le fondateur de la première « business school » à Kiev, il est à la tête d’un réseau d’universités, écoles de commerces en Europe centrale et orientale diffusant l’idéologie libérale, tout comme la « Kiev school of economics » dont il était le président jusqu’en février 2014. Il est évidemment un partisan radical des privatisations et de la dérégulation. De 1995 à 1997, était directeur de programme à l’Open Society Institute de Budapest, la fameuse fondation de George Soros.

gouvernement ukraineÀ la Justice, Pavlo Petrenko, 34 ans, député de “Patrie”.

Spécialiste du consulting privé en droit, il a été pendant plusieurs années Conseiller général de la Caisse des bons du trésor ukrainienne, une des premières banques du pays.

 

gouvernement ukraineLe ministre du Cabinet ministériel est Ostap Semerak, 41 ans, député de “Patrie”, né à Lviv.

Président du Sous-comité du Parlement sur la stratégie de développement de la politique douanière de libre-échange, et conseiller de Yatseniuk pour la politique étrangère.

 

gouvernement ukraineLe ministre des Infrastructures est Maksym Burbaki.

Il a 38 ans et est député de “Patrie”.

 

 

“Ultra-libéral” n’est pas excessif : les premières “réformes du gouvernement ont été dévoilées vendredi :

  • réduction des pensions de retraite de 50%, pour ceux qui continuent de travailler, sachant que la retraite moyenne est 150$ en Ukraine ;
  • augmentation de l’impôt agricole, donc augmentation des prix dans ce secteur ;
  • augmentation des tarifs du gaz et du chauffage urbain ;
  • paiement des frais de séjours et de nourriture par les malades dans les hôpitaux publics ;
  • fin de la prime de 20% versée aux personnels des équipes de SAMU ;
  • augmentation du temps de travail des enseignants ;
  • augmentation des tarifs des cantines scolaires de 50 % ;
  • fin de la gratuité des établissements sportifs d’enseignement ;
  • baisse du financement des théâtres publics ;
  • instauration d’une contribution de 20% sur les tickets de cinéma, au profit du ministère de la culture.

Les premiers gouverneurs des régions (oblasts) ont été nommés :

  • à Dnepropetrovsk, a été nommé comme nouveau gouverneur Igor KOLOMOÏSKI, l’un des plus grands oligarques du pays : propriétaire du groupe “PRIVAT” qui comprend plus d’une centaines d’entreprises dans tous les domaines (banque, métallurgie, pétrochimie, médias …) et champion de l’évasion fiscale par des structures offshore (principalement à Chypre). Son chef de l’administation est un oligarque de niveau moins élevé dans le domaine pétrochimique Guennadi KORBAN  ;
  • à Donetsk, a été nommé comme nouveau gouverneur le milliardaire Sergueï TAROUTA, principal actionnaire du groupe métallurgique ISD (Union industrielle du Donbass), fondé avec Vitali GAÏDOUK (vice-gouverneur de la région de Donetsk à l’époque où Ianoukovitch dirigeait la région) ;
  • à Odessa, c’est un oligarque de la métallurgie, Vladimir NEMIROVSKI, financeur d’Arseni IATSENIOUK, l’actuel premier-ministre, qui a été nommé gouverneur.

Bref gros changement au niveau des oligarques…

Le parti communiste a protesté :

“Cette décision illustre l’essence carrément antisociale du nouveau gouvernement, qui, en outre, ne peut pas être appelé autrement que gouvernement du fascisme social. Les communistes ont à plusieurs reprises parlé des moyens réels de remplir les caisses de l’Etat. Nous avons appelé et le précédent et l’actuel gouvernement à imposer des taxes supplémentaires sur les riches et sur les comptes offshore, de nationaliser les grandes industries. Mais de toutes les façons possibles de réduire le déficit budgétaire, il a été choisi la plus simple : réduire les pensions de retraite.”

“Ce sont tous les mêmes lobbyistes des grandes entreprises qui préfèrent déshabiller retraités que de mettre la main dans la poche de leurs commanditaires milliardaires”.

” Et maintenant, le nouveau pouvoir , qui toutes ses forces “se précipite vers l’Europe”, à l’occasion de son triomphe, a décidé de faire un cadeau pour les retraités qui travaillent : réduire leurs pensions de moitié. je ne n’essaierais en aucune façon de blanchir le régime de Mrs. IANOUKOVITCH et AZAROV. Ils ont fait des folies, mais au moins les pensions de retraite, même un peu, ont été augmentées par eux. Mais le nouveau gouvernement démocratique a commencé son travail avec des plans pour leurs réductions “

Ceci étant, cela devrait se calmer : Svoboda vient déjà de déposer une proposition de loi visant à interdire l’idéologie communiste en Ukraine. Le 23 février, le projet de loi n° 4201, enregistré à la Rada (parlement ukrainien), propose l’interdiction du Parti communiste d’Ukraine

Les européistes

gouvernement ukraineLe Vice premier ministre, en charge de la politique régionale, de la construction et du logement, Vladimir Groysman, jeune loup de 36 ansmaire de Vinnitsa. Il a fait fortune dans l’agro-business et l’immobilier, c’est aussi un ami de l’oligarque de Vinnitsa pro-européen et pro-américain Petro Poroshenko. Grosyman est par ailleurs réputé pour être proche du gouvernement polonais.

gouvernement ukraineLe ministre des Affaires étrangères, Andriy Deshchytsya, 48 ans, diplomate de formation, pro-européen, il a travaillé notamment dans les institutions internationales. La dernière en date, l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération européenne ! Il a servi comme ambassadeur en Finlande et en Islande, et est originaire de Lviv.

gouvernement ukraineL’anicen ministre des Affaires étrangères Boris Tarasiuk avait également été annoncé comme Vice-premier ministre pour l’intégration européenne (!) – mais a finalement refusé le poste. Il est le fondateur de l’Institut pour la coopération euro-atlantique et soutient fermement l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN. Il a déjà indiqué que le gouvernement serait prêt à signer un accord d’association avec l’UE “dans une semaine ou deux.”

Les néo-nazis (6 ministres sur 19 – et pas les moindres !)

gouvernement ukraineLe  vice-premier ministre est Oleksandr Sych. Membre du Comité executif de Svoboda – en charge de l’idéologie…). Il est connu pour ses interventions virulentes au Parlement, sa croisade « anti-avortement », son anti-communisme fervent (sa région Ivano-Frankisvk a fait interdire le PC). Depuis sa nomination, il a déjà proposé une loi sur l’avortement avec une interdiction pure et simple, complète même dans les cas de viol. Il a ajouté une petite phrase :

“Les femmes feraient mieux d’apprendre a mener un genre de vie pour éviter le risque de viol, y compris celle de la consommation d’alcool et d’être en mauvaise compagnie.”

gouvernement ukraineLe Secrétaire du Conseil national de Sécurité et de Défense (organe qui chapeaute le ministère de la Défense et les Forces armées) est désormais Andrei Parubiy.  Il est avec Oleh Tyahnybok le cofondateur du Parti national-social ancêtre de Svoboda, dont il fut le leader de sa jeunesse para-militaire, il a dirigé les forces d’auto-défense à Maidan, gagnant le surnom de “commandant”.

“L’attente du peuple ukrainien est de sortir de la corruption pour entrer dans l’Union européenne par la grande porte, tous ensemble. [...] Les révolutionnaires de Maïdan sont le cœur et l’esprit de cette résistance qui veut en finir avec ce gouvernement qui refuse l’Europe.” [Andrei Parubiy, 19/02/2014, Interview pour Métro]

 

gouvernement ukraine

Le ministre de la Défense est Ihor Tenyukh, membre de Svoboda, 55 ans. Formé aux États-Unis, il dirigea les manœuvres conjointes de l’Ukraine et de l’OTAN. Vice-amiral et ancien commandant de la Marine ukrainienne, il a provoqué l’animosité de Russie en 2008 quand il a ordonné à des navires de bloquer l’entrée de la marine russe dans la baie de Sébastopol pendant la guerre russo-géorgienne. Deux ans plus tard, il a été démis de ses fonctions par M. Ianoukovitch. Tenyukh joué un rôle actif lors des manifestations Euromaidan, appelant les membres des forces armées à refuser les ordres «illégaux» des autorités. Sa nomination comme ministre de la Défense a convaincu une partie de la Marine ukrainienne de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement et de hisser le pavillon russe.

gouvernement ukraineLe ministre de l’Écologie est Andreï Mokhnyk, député de Svoboda, 41 ans.

Il n’a aucune compétence en l’écologie, et est un farouche opposant des énergies renouvelables.

Cela va peut-être décevoir – comme le notent les médias ukrainiens – les multi-nationales qui avaient signé des accords pour ce type d’énergie, mais cela va rassurer par contre les multi-nationales du gaz, de l’électricité, du pétrole (qui peuvent être les mêmes…).

“En Égypte, les régime de Moubarak a duré 30 ans. L’Ukraine est dirigée par des personnes gens qui sont entrées en politique à l’époque de Brejnev – Shcherbytsky. Nous vivons une sorte de période “Moubarak collective”, y compris après les révolutions “orange” et “bleu-blanc”. Ainsi, il existe aujourd’hui en Ukraine les conditions de brassage pour une «troisième révolution» : elle sera à la fois sociale et nationale.” [Andrei Mokhnyk, 2011]

 

gouvernement ukraineLe ministre de l’Agriculture est Ihor Shvaika, député de Svoboda, 38 ans.

Avocat, il a été accusé par sa femme au moment de son 3e divorce d’avoir enlevé leur fils.

Il a également comparé la communauté vietnamienne de Kharkiv à une “tumeur maligne” qui absorbe les quartiers et les entreprises ukrainiennes.  (Source : ONG ukrainienne Chesno)

gouvernement ukraineLe ministre de l’Éducation et de la Science est Serhiy Kvit.

Il a fréquenté dans sa jeunesse diverses organisations néo-nazies, dont le « Trident » (Trizub), organisation se revendiquant des groupes collaborateurs pendant la dernière guerre.

 

 

gouvernement ukraineLe ministre de la Jeunesse et des Sports est Dmitri Boulatov, membre d’Autodéfense ukrainienne (UNA-UNSO), 35 ans.

Héros des indignés à crânes rasés pour avoir organisé la logistique sur la place Maidan, il est aussi connu pour ses liens très étroits avec le groupe ultra-fasciste « Secteur Droit ».

 

Une chance, la presse française est là pour informer !

Dommage, Libération a oublié de nous parler de son parti : UNA-UNSO est un petit parti néo-nazi créé à Lviv en 1990 ; il se revendique du nationalisme ukrainien collaborant avec les nazis, et maintient des relations très proches avec le parti néo-nazi NDP :

Le salut néonazi qu’on voit assez régulièrement sur les vidéos à Maidan (cf plus bas)

D’autres dirigeants radicaux du Maïdan ont obtenu des postes importants dans les cabinets ministériels, dans l’agence anti-corruption et dans l’appareil judiciaire.

gouvernement ukraineDans un autre poste majeur, le Bureau du Procureur général, on retrouve un membre de Svoboda, Oleg Makhnitsky.

C’est un avocat d’affaires et ancien procureur dans la ville de Lvov (berceau des néo-nazis), dans l’ouest du pays. Pour Forbes Ukraine il est l’un des hommes d’affaires financeurs de la droite radicale ukrainienne.

Le procureur général dispose du pouvoir suprême sur le plan judiciaire, pouvant notramment lever l’immunité parlementaire pour faire inculper tout élu.

 

gouvernement ukraineA également été nommée à la tête du Bureau anti-corruption  une égérie du mouvement Maidan, la journaliste Tatiana Chornovol, 34 ans. Présentée dans nos médias comme une “journaliste d’investigation”, cette activiste a survécu à un passage à tabac horrible le 25 décembre.

Détail malheureusement oublié par nos médias, elle a été membre de l’UNA-UNSO, dont elle a même été la responsable de la communication… ” (ici) Mains propre et tête haute”, quoi…

 

gouvernement ukraineEnfin, le journaliste et activiste Egor Sobolev, 37 ans, proche Yatsenyuk, dirige désormais le Bureau d’Épuration de l’administration (=Lustration). La création de ce bureau était une ferme demande de l’extrême-droite. Il a pour but de faire la chasse aux fidèles de l’ancien président restés dans l’administration. Sobolev doit bientôt proposer un projet de loi à la Rada (Parlement ukrainien) : «il faut éradiquer le régime bandit : Ianoukovitch, son entourage et les juges qui les ont couverts, ainsi que ceux qui sont immédiatement responsables des crimes des derniers mois». C’est-à-dire ceux qui ont donné l’ordre de tirer sur les manifestants et les exécutants ; les députés qui ont voté «les lois de dictature» au mois de janvier pour réprimer les manifestants ; les juges qui ont incarcéré les contestataires, ou même ceux qui ont confisqué les permis de conduire des participants de l’Automaidan, la section automobile du Maidan. «Cette lustration doit être rapide, pour éviter un retour des tendances contre-révolutionnaires, elle ne doit pas être personnelle, mais pour crimes réels», précise Sobolev. «On ne peut pas lustrer tous les membres du Parti des régions ou du Parti communiste, ce serait injuste, ni même leurs députés de manière systématique, prévient le journaliste. Le problème, ce ne sont pas les partis, mais les politiciens véreux. Eux, il faut les punir. Et dans le même temps, donner des outils aux électeurs pour qu’ils ne votent pas pour les voleurs.» “Il n’y a aucun mal à ce que les hommes d’affaires riches occupent des positions au sein du pouvoir, mais ils ne doivent pas pouvoir s’enrichir grâce à cela” conclut-il.

gouvernement ukraineEnfin, la sous-secrétaire du Conseil national de Sécurité et de Défense, secondant Parubiy, est Victoria Syumar, 36 ans.

Spécialiste des médias [!], cette journaliste a longtemps été la correspondante de Voice of America.

 

 

 

 

 

 

 

 

A noter que si les deux principaux dirigeants des partis d’extrême-droite ne sont pas au gouvernement, ce n’est pas parce qu’on les a exclus mais … parce qu’ils ont refusé les postes, préférant se préserver pour les prochaines élections.

gouvernement ukraineDe même, le chef de Svoboda, Oleg Tyahnybok s’est vu proposer le poste de vice-premier ministre, mais a décliné pour se présenter à la Présidentielle.

 

Une chance, la presse française est là pour informer !

gouvernement ukraineLe poste de principal adjoint de Paroubi au Conseil national de défense et de sécurité a été proposé à Dmitri Iarosh, le leader des milices néonazies de “Secteur de droite” et de “ Stepan Bandera Treezoob” (3000 combattants). Il a décliné, souhaitant se présenter à la présidentielle en mai. Il  s’est battu en Tchétchénie aux côtés des islamistes.

Le Time a indiqué : “Yarosh, dont la marque militant nationaliste rejette toute influence étrangère sur les affaires ukrainiens, a révélé pour la première fois que Pravy Sektor a amassé un arsenal d’armes mortelles. Il a refusé de dire exactement combien d’armes ils disposent. «C’est assez», dit-il, «pour défendre toute l’Ukraine des occupants internes» – par quoi il entend le gouvernement au pouvoir – et de poursuivre la révolution si les négociations avec ce gouvernement se décomposent.”

 

Le 1er mars 2014, il a appelé à l’aide l’émir du Caucase du Nord, Dokka Umarov (considéré par les Nations Unies comme un membre d’Al-Qaïda, et surnommé le “Ben Ladden russe”) en demandant  à ce chef des terroristes tchétchènes de soutenir le peuple ukrainien par l’organisation de nouveaux attentats en Russie. Son “appel” a été mis en ligne sur la page de Pravy Sektor dans le réseau social russe V Kontakte. La réaction des Russes a été outrée, celle des occidentaux inexistante…

 

 

 

 

On ignore ce qui a été proposé à Olexander Muzychko un des bras droits de Iarosh à “Secteur de Droite”. C’est un des combattants de Tchétchénie les plus abjects, et il s’est vu décerner, en 1994, par Djokhar Doudaïev, le commandant de l’époque des terroristes tchétchènes dans l’enclave d’Ichkérie, l’Ordre du Héros de la Nation, en hommage à « ses victoires militaires éclatantes contre les troupes russes ». Ses talents militaires étaient très spéciaux : il montait des opérations de guérilla, en attirant dans des embuscades les unités russes opérant dans les contrées reculées de la Tchétchénie. Il participait ensuite personnellement à la torture et aux décapitations des soldats russes capturés. À son retour en Ukraine en 1995, il a pris la tête d’un gang de criminels à Rovno. Il a fini par être poursuivi et condamné à huit années de prison pour l’enlèvement et le meurtre d’un homme d’affaires ukrainien. Il est entré en politique à sa sortie de prison, à la fin des années 2000.

Olexander Muzychko. Aujourd’hui à Kiev, et en Tchétchénie en 1994.

Les voyous

gouvernement ukraineLe ministre de l’énergie est Yuriy Prodan, 55 ans, qui a déjà tenu ce même poste sous Ioutchenko durant 2 ans et demi – période au cours de laquelle l’Ukraine a signé l’accord controversé de gaz naturel avec la Russie que M. Ianoukovitch a plus tard utilisé pour emprisonner Timochenko. Il est connu pour avoir travaillé à la création du « Marché national de l’énergie », censé réguler ce marché, mais qui a en fait abouti à un partage du gâteau entre groupes oligarchiques et à une corruption généralisée. Prodan est également très proche du groupe du millardaire Igor Kolomoisky.

gouvernement ukraineLa ministre des Affaires sociales est Lioudmila Denisova, 53 ans, députée de “Patrie”, qui a elle aussi déjà été ministre au même poste durant trois ans. Elle a été manager de fonds de pension. Elle a déjà été dénoncée par plusieurs ONG (dont Chesno) pour abus de pouvoir, népotisme et détournement de fonds.

gouvernement ukraineEnfin LAST but non LEAST, le nouveau ministre de l‘Intérieur est le businessmen véreux Arsen Avakov, 50 ans. Ancien responsable de la campagne présidentielle de Viktor Iouchtchenko de la Révolution orange, fondateur d’une banque commerciale et d’un fonds d’investissement, il a été condamné pour privatisations illégales de terres et abus de pouvoir. Il a été mis sur la liste internationale d’Interpol des personnes recherchées. Il s’était enfui en Italie en 2012. Sa fortune était estimée en 2008 à environ 400 millions de dollars…

Admirez à la toute fin de la vidéo la réaction de la foule à l’annonce de son nom :

 

 

 

La société civile issue de EuroMaïdan

gouvernement ukraineLe ministre de la Culture, est Yevhen Nischchuk, 41 ans.

Cet ancien acteur a été surnommé la voix de Maidan pour sa présence sur la scène pendant 3 mois.

Sans expérience  du monde de la Culture, sa nomination a entrainé des protestations dans le monde artistique.

 

gouvernement ukraineLa ministre de la Santé est Oleg Musiy, 48 ans, docteur formé aux États-Unis et en Allemagne. Très populaire, il s’occupait de la coordination des soins sur Maïdan.
Le bilan est léger… Ces miettes lancées aux « manifestants » n’ont pas convaincu beaucoup des « indignés de Maidan »…

Conclusion

La presse présente souvent le détail ainsi :

En fait, on a plutôt ceci :

En fait, ils ont fait tout ça simplement pour virer l’ancien président corrompu (qui n’avait plus qu’un an de mandat à faire…), et pour le remplacer par une coalition qui rassemblait moins de députés – et dont une partie est aussi corrompue… Sacrée “révolution” – ça valait les 100 morts et la perte de la Crimée…

C’est ce gouvernement que les ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN ont qualifié de « clé pour la sécurité euro-atlantique »

Arrêtons la mascarade et l’hypocrisie… Vous savez maintenant à qui nos dirigeants veulent confier le sort d’un des plus grands pays d’Europe…

Rappelons d’ailleurs la résolution sur l’Ukraine du Parlement européen du 13 décembre 2012 :

 Le Parlement 8.  s’inquiète de la montée du sentiment nationaliste en Ukraine, qui s’est traduit par le soutien apporté au parti «Svoboda», lequel se trouve ainsi être l’un des deux nouveaux partis à faire son entrée à la Verkhovna Rada; rappelle que les opinions racistes, antisémites et xénophobes sont contraires aux valeurs et principes fondamentaux de l’Union européenne et, par conséquent, invite les partis démocratiques siégeant à la Verkhovna Rada à ne pas s’associer avec ce parti, ni à approuver ou former de coalition avec ce dernier ;

Alors laissons le mot de la fin à Laurent Fabius le 11 mars :

 


Laurent Fabius : "Des sancti

Ouaip, ce sont juste des boys-scouts, quoi..

J’oublie toujours ce fait évident : ce gouvernement NE PEUT PAS être d’extrême droite, puisqu’on le soutient ! CQFD.

 

 

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